L'hydroponie passive (systèmes à mèche,   d'hydroculture ). Le terme « passif » signifie que ce genre
de système fonctionne sans pompe ; c'est la mèche qui, par capillarité, achemine la solution
nutritive du réservoir à la zone racinaire. Ce type de technique est principalement utilisé par les pépiniéristes et les fleuristes pour de plantes en pot rempli de terreau.

Ce sont bien souvent des plantes d'intérieur que l'on cultive ainsi, essentiellement parce que les végétaux à
feuillage, les plantes d'ornement à croissance très lente, voire nulle, sont les seuls qu'un tel système
soit capable de maintenir en vie quelque temps. Lorsqu'on emploie ce genre de système avec du
terreau, la mèche ou le matelas capillaire gardent l'humidité dans la terre. Dans ce cas de figure, les
systèmes à mèche sont utiles, car ils assurent une irrigation automatique efficace avec une réserve
d'eau suffisante pour durer.

Cependant l'utilisation d'une mèche avec un substrat inerte
est différente : le phénomène de capillarité ne suffit pas à humidifier correctement
l'ensemble de la natte racinaire. De plus il faut introduire des sels minéraux dans l'eau
pour alimenter les plantes. Or ces sels s'accumulent rapidement sur la mèche ou le matelas, ou ils
sèchent et finissent par bloquer la remontée capillaire.

Ainsi l'eau peu arréter de circuler. N'essayez donc pas ce type de système pour faire pousser une plante à
croissance rapide ! Il s'agit plus d'un gadget que d'une technique de culture à proprement parler.

Pour l'hydroculture, voici comment fonctionne ( ou plutôt ne fonctionne pas) un système à
mèche.

La plante pousse en pot sur un substrat inerte. Le pot est séparé en deux parties aux deux tiers de sa
hauteur. La partie du dessous est une réserve d'eau. Comme le nom du système l'indique, une
mèche, le plus souvent en coton ou en fibre synthétique, est passée à travers une ouverture
pratiquée entre les deux parties du pot. Elle apporte l'eau jusqu'aux racines par capillarité. Dans
une version plus efficace, c'est une rainure située le long de la séparation qui remplace l'ouverture.

Un matelas capillaire inséré dans la rainure trempe dans le réservoir d'eau en dessous.
Il existe un autre système « passif » qui mérite d'être mentionné . Celui ci, à l'inverse du
précédent, permet d'obtenir de très belles plantes, mais au prix d'un gaspillage d'eau et de
nutriments. Il vous suffit de remplir des pots de culture classiques d'un substrat inerte. Placez les
ensuite sur une table équipée d'un drain, ou sur n'importe quel support permettant d'évacuer l'excès
d'eau. Arrosez les plantes d'une solution nutritive, en prenant soin de laisser le substrat s'assécher
complètement entre chaque arrosage. Voila qui semble simple, peu coûteux...

et qui permet

d'obtenir des plantes volumineuses. Le problème, c'est qu'entre chaque arrosage vous devez rincer

abondamment les pots, ce qui signifie une grande perte d'efficacité dans l'utilisation de l'eau. La

norme veut que l'on rince chaque pot avec l'équivalent de deux fois sa contenance en litres. C'est

impératif pour éliminer les sels minéraux qui s'accumulent durant le séchage du substrat, et il est

tout aussi impératif de laisser celui ci sécher pour laisser passer l'oxygène !

Ce système entraîne également un gaspillage des nutriments, non seulement au rinçage ou les sels

minéraux sont évacués, mais également au moment ou l'on nourrit les plantes, car il faut laisser

une partie de l'eau d'arrosage s'écouler pour s'assurer que l'ensemble de la natte racinaire et bien

humidifié.

Cette méthode se situe à cheval entre hydroponie et culture traditionnelle. Prenez deux pots,

remplissez l'un d'un substrat inerte et l'autre de terreau. Si vous les mettes côte à côte, vous ne

verrez pas de différence entre les deux, pourtant l'un relève de l'hydroponie et l'autre non. Outre le

faut que cette technique va à l'encontre de l'écologie, elle est également très pénible

physiquement : aucune étape ne peut être automatisée, vous devez être fréquemment présent pour

assurer la maintenance du système, et bien souvent, vous devez apporter l'eau dans des seaux, ce

qui représente toujours un défi dans des espaces réduits. Cela dit, certains utilisent ce système et ne

jurent que par lui. Il est vrai que la méthode est pour ainsi dire infaillible. Elle fonctionne certes,

mais à quel prix !

Si vous voulez tirer le maximum de l'hydro, mieux vaux faire circuler votre solution nutritive à

l'aide d'une pompe, dans un processus dynamique qui renouvelle constamment le volume

d'oxygène dans l'eau. Penchons nous à présent sur quelques uns des systèmes hydroponiques

actifs.